Travail des femmes et bien-être de l'enfant :
la controverse ?

Sous ce titre, Le Temps (26 mai 2000) fait le point sur ce débat,
entretenu depuis des décennies et où l'idéologie des analystes n'est pas neutre, loin de là.

Retour au sommaire du dossier Brèves

Page précédente  Page suivante

Soumettez un nouvel article

Dans cet article, Anna Lietti part de la dernière étude (américaine) menée sur le sujet pour en arriver à la conclusion qu'en fonction des méthodes d'analyse... on peut tout conclure, et son contraire, sur le sujet. Bref, une "question sans réponse".
"...Le bilan des recherches internationales sur la question est tout autre :
En soi, la garde de l'enfant hors de la famille n'a pas de conséquence tangible sur le développement. En revanche, ce qui a des effets mesurables, c'est la qualité de l'accueil qui lui est offert : la stabilité du personnel, le nombre d'enfants par adulte responsable, un environnement adapté, mais aussi le bien-être qui découle de l'estime de soi ressentie par la mère.
C'est pourquoi la plupart des chercheurs axent aujourd'hui leurs enquêtes sur la notion de qualité, et certains s'inquiètent de voir se développer des modes d'accueil bricolés et aléatoires. On voit aussi que les différences dues aux divers modes de garde s'estompent rapidement, vers 4 ans. Et qu'à partir de l'entrée à l'école, c'est l'influence du milieu socio-économique qui devient le facteur déterminant pour le développement de l'enfant... "

Toujours dans cet article, la journaliste interroge la psychanalyste Sylviane Giampino (auteur du livre "Les mères qui travaillent sont-elles coupables ?", paru chez Albin Michel) à propos du stress de la mère au foyer :
Dans l'histoire de l'humanité, la norme, ce sont les mères qui travaillent. Ce qui est nouveau et bien réel, en revanche, ce sont les enfants élevés exclusivement par leur mère, dans la cellule isolée qu'est devenue la famille... Certaines femmes trouvent leur épanouissement dans le maternage à plein temps. D'autres se sentent appauvries et frustrées. Le problème, c'est qu'elles l'avouent difficilement... La bonne organisation, c'est celle qui est adéquate compte tenu du système de vie des parents, de leurs convictions, de leur vécu, de celui de la famille. Mais pour que cette adéquation puisse se mettre en place, il faut que les parents aient le choix...".

AssMat.com - © 1999-2005 Franck LOCHET  - Mis à jour le dimanche 27 mars 2005