Sous la présidence de Nicolas About (UC - Yvelines), la commission des
Affaires sociales a adopté les propositions de son rapporteur, André Lardeux
(UMP - Maine-et-Loire), sur le projet de loi relatif aux assistants
maternels et familiaux qui viendra en deuxième lecture au Sénat mercredi
30 mars prochain. Elle a confirmé son intention de trouver un point
d'équilibre satisfaisant entre l'intérêt de l'enfant, les besoins des
familles et l'amélioration des conditions de travail des professionnels du
secteur.
La question centrale est celle des horaires de travail. La commission
propose d'instituer un forfait annuel maximum de 2 250 heures travaillées et
de laisser aux deux parties le soin de définir, ensemble, des horaires qui
respectent une moyenne hebdomadaire de quarante-huit heures travaillées. Ce
dispositif, conditionné à l'accord préalable du salarié, est parfaitement
compatible avec les droits français et européen du temps de travail.
Compte tenu de l'entrée en vigueur de la
convention
collective nationale
des assistants maternels, intervenue au 1er janvier 2005, la
commission souhaite éviter des conflits d'interprétation ultérieurs et
s'attache donc à établir une cohérence juridique entre cette
convention et
la future loi.
Les débats en séance publique devraient permettre de préciser plusieurs
points en matière de rémunération et d'horaires de travail des assistants
maternels et notamment de garantir que les familles n'auront pas à supporter
une augmentation des frais de garde de leurs enfants excédant les aides
apportées par
la PAJE , la
nouvelle allocation de garde des jeunes enfants.
Par ailleurs, la commission a confirmé le dispositif de compte
épargne-temps qu'elle avait institué en première lecture au bénéfice des
assistants familiaux qui prennent leurs congés en présence des enfants qui
leur sont confiés.
Compte tenu de l'évolution rapide du droit du travail applicable aux
assistants maternels, la commission engage le Gouvernement à lancer une
campagne d'information des familles. Globalement, elle attend de ce texte
qu'il réponde à la pénurie d'offres déplorée notamment dans les grandes
villes et à la crise des vocations observée pour trouver des familles
d'accueil aux enfants placés par l'aide sociale.
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